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RANDO PATRIMOINE MARTINIQUE-ÉCOLOGIE : À LA DÉCOUVERTE DE L’HABITATION DEPAZ

Date de publication
14 octobre 2025

Saint-Pierre – 12 octobre 2025. Sains et saufs ! ils sont tous revenus, joyeux et sereins, de leur escapade dominicale sur les abords de la Pelée sans aucune égratignure, pas même une frayeur malgré les annonces alarmantes d’une grande dame secouée présentement par d’innombrables secousses telluriques. Ils, ce sont ces valeureux randonneurs, armés de courage et d’une admirable curiosité, partis de la Distillerie Depaz pour emprunter les traces de canne à sucre qui serpentent les flancs de la montagne. En ligne de mire, ces ingénieux canaux dont l’agencement témoigne d’un indéniable savoir faire ancestral. Il en fallait en la matière puisque notre monument naturel, désormais classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, constitue un véritable réservoir qui capte les nuages poussés depuis l’océan par les alizés d’où la pluviométrie particulièrement abondante à cette altitude.

Un microclimat favorable aux cultures maraichères qui fleurissent à mesure que l’on s’élève bien au-delà de la commune du Morne Rouge située en contrebas, à droite. Tout y pousse. D’immenses plantations de gombos, patates douces, courgettes, giraumons, concombres, pastèques, à perte de vue, nourrissent le rêve d’un horizon plus fertile et laissent à penser que l’avenir de la diversification végétale et de l’autonomie alimentaire ne sont pas des mirages sans partage.

À peine revenu des caprices d’une météorologie d’octobre tropical, notre volcan demeure pudique. Recouvert d’un manteau brumeux qui laisse percer quelques rayons de soleil entre d’incontournables averses rafraichissantes, dame nature ne nous a pas permis une lecture de ce paysage exceptionnel malgré la soif de découverte des invités du jour. Cela n’entache en rien la beauté de cette balade pédestre entre murmure d’une rivière voisine et magnifique vue sur la Mer des Caraïbes.

Après 2h10 d’effort, la visite du Château Depaz s’imposait en guise de récompense. Une splendide bâtisse reproduite à l’identique par Victor Depaz, à peine 15 ans après l’éruption de 1902, où il s’installa en compagnie de sa femme et de ses onze enfants. L’agencement intérieur, refuge d’une indéniable belleté, et le choix des meubles témoignent de l’esthétique du siècle dernier, une touche tropicale que la modernité ne gommera pas de sitôt. Après une halte ravitaillement en Rhum vieux à la boutique, tous sont repartis avec un véritable écho du passé et de la Martinique d’antan, l’instant d’une rando-patrimoine, que le temps présent vient chuchoter.

Louis Boutrin.

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