Anses d’Arlet - Dimanche 28 sept. 2025 – En réponse à l’invitation d’Eugène LARCHER, collègue à l’Assemblée de Martinique siégeant dans les rangs du GRAN SANBLÉ, j’ai participé aujourd’hui à une réunion publique relative à la tenue du Congrès des Élus des 8 & 9 octobre prochains. Une présence justifiée également par l’esprit d’ouverture partagé avec le maire des Anses d’Arlet au moment où d’aucuns tentent désespérément de s’arc-bouter sur des postures idéologiques à la fois anachroniques et incohérentes politiquement. Anachroniques car, le monde a changé, et ces esprits chagrins continuent à regarder l’avenir de la Martinique sous le prisme des années 60 avec la même rhétorique des mouvements de libération nationale d’antan. Incohérentes politiquement car comment prétendre fédérer le peuple quand on pratique l’exclusion, le sectarisme et que l’on est incapable de se rassembler d’abord entre élus (… applaudissements !).
Après avoir précisé le rôle du Congrès à savoir, d’une part, des propositions relatives à l’évolution institutionnelle et d’autre part, celles d’un transfert de compétences de l’État vers les Collectivités Territoriales, j’ai rappelé notre demande initiale au PCE en faveur du Congrès qui s’est finalement tenu les 12-13 juillet 2022. Moment de responsabilité où au nom du GRAN SANBLÉ, j’ai eu à souligner la pertinence des pouvoirs normatifs autonomes, législatifs, réglementaires et fiscaux pour mettre en œuvre les politiques publiques attendues par les Martiniquais. Une demande d’édicter nous-mêmes des règles de droit et des normes qui irrigue le débat politique actuel. La réforme du versement mobilité (ex-versement transport), une taxe parafiscale qu’il convient d’adapter pour augmenter les recettes de Martinique-Transport et répondre aux besoins de déplacement de nos concitoyens, constitue un bel exemple, repris à l’unissons.
Enfin, sans entrer dans le détail de nos préconisations, il convient de tirer le bilan de 10 années d’exercice de la Collectivité unique et de réformer la Loi du 27 juillet 2011 instituant la Collectivité Territoriale de Martinique. Un outil qui mérite d’être amélioré mais qui ne nécessite pas pour autant une quelconque modification constitutionnelle puisque, à l’instar de la Collectivité de Corse, le vote d’une Loi ordinaire suffit amplement. Quant à l’outil statutaire, en l’absence de toute majorité au Parlement, il est peu probable que l’on s’achemine vers une révision de la Constitution. Il convient dès lors de composer avec ses dispositions actuelles qui permettent à la fois de maintenir l’égalité des droits tout en garantissant le droit à la différenciation. Reste à espérer des débats à venir, une réelle volonté de changement.
Louis Boutrin
Président de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE