22 juin2016 Case-Pilote. C’est à la salle du Conseil Municipal que MARTINIQUE-ÉCOLOGIE avait donné rendez-vous aux Pilotins pour un FORUM-DÉBAT autour des NOUVELLES PERSPECTIVES POUR LES ÉNERGIES EN MARTINIQUE. Un public nombreux a répondu présent à cette soirée animée par Johan VILLERONCE – ingénieur & Directeur de Cabinet du SMEM et Louis BOUTRIN Conseiller Exécutif de la CTM qui dresse pour nous les perspectives de la CTM en matière d’énergie.
LES NOUVELLES PERSPECTIVES EN MATIÈRE D’ENERGIE POUR LA CTM
Intervention de Louis BOUTRIN :
« Nous avons justement choisi de simplifier la gouvernance de l’énergie. La CTM a choisi de s’appuyer sur des partenaires forts que sont l’Etat ou ses représentants, le SMEM qui est propriétaire du réseau de distribution, et EDF qui est gestionnaire du réseau électrique. Ces partenaires se retrouvent associés, chacun dans leurs rôles, à la fois dans la définition des stratégies et dans l’animation des outils opérationnels qui permettront la mise en œuvre des orientations.
Nous nous sommes déjà engagés dans la signature d’un Programme Territorial de Maitrise de l’Energie, le PTME. Cet accord cadre pluriannuel définit les axes stratégiques de la politique énergétique de la Martinique pour la période 2016 – 2020, autour de 4 orientations majeures :
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est aussi un outil stratégique de planification sur lequel pourra s’appuyer la CTM. Au-delà des nouvelles orientations des partenaires, qu’elle devra fidèlement transcrire, la PPE a aussi pour rôle de fixer les objectifs quantitatifs pour le développement de toutes les filières d’énergies renouvelables. Son élaboration est co-pilotée par la CTM et L’Etat.
Un groupe de travail a été constitué. Il comprend notamment la CTM, la DEAL, le SMEM, l’ADEME et EDF.
A travers ces documents, l’ensemble des piliers de la politique énergétique, énergies renouvelables, sécurité d’approvisionnement, réseaux, et l’ensemble des énergies sont traités dans une même stratégie. La CTM veut créer un lien fort entre les différentes dimensions de la politique énergétique et développer une vision transversale de l’énergie.
Un simple catalogue de projets d’énergies renouvelables ou de maitrise de la demande en énergie ne suffira pas à diminuer la dépendance énergétique de la Martinique. Il nous faut faciliter l’intégration de ces projets dans le système électrique, gérer la disponibilité de l’électricité qu’ils produisent en cas de manque de vent ou de soleil, par exemple.
Il nous faut pour cela imaginer des solutions de stockage, qu’il soit mutualisé ou sur le réseau. Celui-ci qui devra, lui aussi, se moderniser.
Nous devrons aussi accélérer nos recherches autour de systèmes de production d’électricité renouvelable stables, comme la géothermie.
Par ailleurs, ces domaines de développement sont potentiellement fortement générateurs de nouveaux métiers. Nous devrons donc nous organiser pour accompagner la structuration de véritables filières pour le développement d’une activité économique endogène. Il est aussi essentiel de soutenir et de promouvoir, en parallèle, la formation (initiale ou continue) des jeunes martiniquais.
Nos objectifs sont ambitieux, mais pragmatiques. Ils s’appuient sur des ressources financières et techniques cohérentes et rapidement mobilisables ».
LB